NOUS ON EST DES OISEAUX, ÇA NOUS INTÉRESSE PAS TOUT ÇA
/// Audrey Bersier, Pascal Lopinat et Maxine Reys
Réalisée avec le soutien de l’appel à projet Gulliver 2018 (SCAM, SACEM, RTBF, RTS).
Pièce sonore retro-futuriste réalisée au micro bi-naural —
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À part l’oiseau
– Peut-être y’aura une grosse chaleur, parce que les dinosaures ils sont morts comme ça.
– Et la terre elle va fondre, elle va fondre, elle va fondre, et hop ! on va tomber !
– Parce que les dinosaures, à un moment, y’a eu une grosse chaleur, et du coup ils ont eu trop chaud et ils sont tous morts… À part l’oiseau !
– À part l’oiseau ?
– Ouais, l’oiseau-dinosaure il peut voler.
– Tu penses qu’il va se passer la même chose avec les humains alors ?
– Oui. À part, euh… l’oiseau.
extrait d’interview d’enfants du Pas-de-Calais,
répondant à la question : « comment sera votre planète dans 100 ans? »
Un voyage sonore pour réparer les cellules.
Travailler la matière sonore nous permet assez librement d’effectuer une sonde. On sonde les cerveaux, l’univers, les cellules, de l’infiniment petit à l’infiniment grand, passant par des réalités multiples et chacune ayant sa densité propre, prête à surgir dans nos sommeils profonds, dans les souvenirs flottants d’une vie passée et dans les visions de futurs potentiels. On y croise des fantômes, des morts, des mutants, des oiseaux immortels – ce que notre esprit n’arrive pas à concevoir comme réel, et qui pourtant a une existence en soi. Parce que pour pouvoir comprendre le monde, il faut accepter de passer d’une réalité à une autre. L’essentiel de la masse de l’univers n’est pas visible – et l’essentiel de la masse cérébrale est encore insondable. Ce qui nous intéresse, c’est le spectral, ces énergies fantômes et autres entités quantiques : ce qu’on voit sans vraiment le comprendre, et surtout, ce qu’on ressent, sans pouvoir le toucher.
Nous on est des oiseaux, ça nous intéresse pas tout ça propose un voyage à travers les interstices – là où le doute plane encore, et où les certitudes sont bannies. Les enfants ne font pas encore la distinction entre eux et le monde, entre ce qu’on appelle « la réalité » et l’imaginaire. Nous nous inspirons de leur liberté créative, dont le point de départ est la simple question : « et si ? »
Et si les oiseaux étaient les dernières espèces survivantes de notre monde, qu’auraient-ils à dire ? Dans cette pièce sonore rétro-futuriste, nous proposons un voyage interplanétaire à la recherche de la mémoire du monde.
Conception, écriture, réalisation :
Audrey Bersier, Maxine Reys
Composition musicale, mixage :
Pascal Lopinat
Avec la voix de Julia Sangnakkara
Production : Le labo, RTS
Co-production : RTBF, Bourse Gulliver 2018, Pintozor Prod.
Réalisée au Glaucal, lieu de création, Jura (CH).